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En moyenne, 12 % de la consommation électrique d’un logement est consacré au chauffage de l’eau, selon l’Ademe. Ce qui représente plusieurs centaines d’euros chaque année. Un investissement important qui, certes, participe à un confort dont il est difficilement imaginable de se passer, mais qui n’est pas pour autant immuable. Car si les modèles classiques de chauffe-eau équipent la majorité des foyers, d’autres, répondant à des critères économiques et environnementaux d’actualité, montent en puissance.
Tour d’horizon sur comment choisir son chauffe-eau en fonction de son logement.
Pour choisir votre chauffe-eau, vous devrez considérer plusieurs facteurs importants. Le premier d’entre eux, c’est la taille de votre foyer. En effet, si vous habitez seul ou si votre ménage est composé d’adultes et d’enfants, le volume du chauffe-eau ne sera pas du tout le même. Globalement, on se basera sur les données suivantes :
1 adulte : 50 litres
2 adultes ou 1 adulte et 1 enfant : 100 litres
2 adultes et 1 enfant : 150 litres
2 adultes et 2 enfants : 200 litres
On comptera donc, en moyenne, environ 50 litres par personne. Mais c’est un chiffre à reconsidérer en fonction de votre consommation d’eau ! Si vous prenez des bains au lieu de douches, si vous laissez couler l’eau pendant que vous faîtes la vaisselle, si vous recourez ou non à des économiseurs d’eau sur vos robinets, alors la quantité d’eau chaude sanitaire dont vous aurez besoin sera différente. Une estimation de votre consommation totale peut être bienvenue pour choisir un chauffe-eau réellement adapté à vos besoins.
Ensuite, vous devrez également prendre en compte le nombre de pièces et d’équipements à relier au chauffe-eau. Si vous habitez seul ou à 2 dans un petit appartement, votre appareil sera évidemment plus modeste que si vous résidez dans une grande maison.
Enfin, le dernier critère à étudier est celui de votre motivation première : vous cherchez avant tout le chauffe-eau le plus écologique possible ? Celui qui vous fera réaliser le plus d’économies ? Ou celui qui vous reviendra le moins cher à l’installation ? S’il existe une, et même plusieurs solutions pour chacune de ces catégories, vous et vous seul serez apte à effectuer ce choix. N’hésitez pas à bien vous renseigner sur les avantages et les inconvénients de chaque type pour être certain de ne pas « foncer dans le mur ».
Avant de décider quelle énergie alimentera votre chauffe-eau, il est important de choisir son type : instantané ou à accumulation. Chacun convient à un certain nombre de cas, et il est très important de bien vous situer pour faire le choix le mieux adapté à votre situation. L’achat d’un chauffe-eau est un investissement sur le long terme ; aussi, si vous faîte l’acquisition d’un modèle qui ne convient finalement pas à votre mode de vie, vous risquerez de le regretter amèrement.
Également appelé cumulus, cet appareil est justifié pour les situations où il est nécessaire de fournir de l’eau chaude en grande quantité – par exemple pour les grandes habitations, ou les logements de familles nombreuses. Cependant, la RT 2012 a interdit l’installation de son modèle classique dans les constructions neuves, en raison de son importante consommation énergétique.
En effet, un chauffe-eau à accumulation est constamment en fonctionnement : lorsqu’il ne chauffe pas l’eau (processus durant en moyenne 6 à 8 heures, 2 à 4 heures pour les modèles performants), sa résistance électrique maintient celle qui est stockée dans la cuve à température d’utilisation. Donc si sa puissance est moindre qu’un chauffe-eau instantané, il reste en revanche plus énergivore. En outre, sa cuve de stockage demande un espace relativement important, et il nécessite un entretien assidu (à cause du tartre et des bactéries pouvant se développer dans l’eau stagnante).
Avec cet appareil, vous ne vous encombrez pas d’un réservoir supplémentaire : il s’occupe de chauffer l’eau dès que vous la tirez. Économique car ne fonctionnant que quand il est utilisé, il présente en plus l’avantage de ne pas demander d’entretien visant à éviter la prolifération bactérienne d’une cuve.
En revanche, il ne convient pas aux foyers nombreux ou aux situations où il est nécessaire de chauffer de grandes quantités d’eau, car sa puissance élevée deviendrait un inconvénient plus qu’un atout. De plus, cette puissance, pour des raisons de sécurité, demande une alimentation électrique dédiée.
Un chauffe-eau instantané est donc plus destiné aux logements de petite taille, avec peu d’utilisateurs. Il est également très adapté en tant qu’appoint pour un équipement précis.
Une fois que vous avez défini lequel du chauffe-eau instantané ou à accumulation est le mieux adapté pour vous, il est temps de choisir l’énergie qui le fait fonctionner. Pour cela, vous avez le choix entre 4 familles différentes : seules vos envies et vos motivations vous permettront d’en sélectionner une.
Également appelé chauffe-bain au gaz, cet appareil peut fonctionner au gaz naturel (il ne nécessite qu’une liaison au réseau existant) comme au propane ou au butane (il demande des cuves de stockage). Il utilise la combustion de ces gaz pour créer de la chaleur, qu’il transmet ensuite à l’eau. La nature même de ce processus lui permet d’ailleurs d’avoir un meilleur rendement énergétique que le chauffe-eau électrique (il consomme moins d’énergie pour un même résultat). De plus, il entraîne bien souvent une montée en température de l’eau plus rapide.
Cependant, un chauffe-eau au gaz représente un investissement plus lourd qu’un chauffe-eau électrique. En outre, il utilise une énergie quelque peu polluante (bien que le gaz le soit moins que le fioul ou le charbon, il l’est tout de même). Enfin, il doit se situer dans un local technique où l’aération est suffisante.
Certainement l’un des plus classiques et les plus répandus, le chauffe-eau électrique est cependant sujet à plusieurs désagréments. Bien qu’il convienne parfaitement aux ménages modestes grâce à son prix attractif (on en trouve à partir de 100 €), il est coûteux sur le long terme : c’est un appareil très consommateur, qui utilise en plus l’énergie la plus onéreuse de toutes. De plus, il nécessite un entretien assidu régulier, et met un temps relativement long à monter l’eau en température (environ 8 heures). Mais malgré cela, son faible encombrement et son installation aisée, accessible à tous, fait de lui un modèle qui attirera les foyers modestes habitant dans des logements de petite taille.
Pour tous ceux qui cherchent à faire des économies ou à vivre de manière écoresponsable, le chauffe-eau thermodynamique est idéal. Utilisant une pompe à chaleur pour chauffer l’eau (pour rappel, une PAC puise dans les calories apportées à l’air par le soleil pour créer de la chaleur), il consomme très peu d’électricité (3 à 4 fois moins qu’un chauffe-eau électrique). Résultat : sa facture énergétique annuelle se situe aux alentours de 150 €. Étant en plus éligible à de nombreuses aides pour son achat et répondant à la RT 2012, il tend à être un modèle pour les années à venir.
On comptera cependant quelques désavantages, comme son coût plus important ou encore le bruit qu’il émet et qui peut gêner s’il est installé à proximité d’une pièce de vie.
Lui aussi est un appareil qui conviendra aux plus écologiques. Fonctionnant entièrement grâce à l’énergie du soleil (qu’il puise depuis ses panneaux solaires) il ne consomme aucune énergie – ce qui signifie qu’il ne vous coûtera absolument rien après son installation. Cependant, ce modèle est loin d’être parfait. Dans un premier temps, il dépend beaucoup de la situation géographique du logement : si vous habitez dans une région où l’ensoleillement est faible, il faudra l’oublier. De plus, il ne suffira pas à combler vos besoins : il n’est en capacité de couvrir que 50 à 70 % de la consommation en eau chaude d’un foyer. Enfin, son coût d’acquisition reste important, puisqu’on le trouve aux alentours de 5 000 € (sans les aides à l’achat).
Le chauffe-eau solaire est donc un appareil que l’on pourra utiliser en appoint, ou en complément d’un autre appareil, afin de réduire sa consommation – par exemple pour un un chauffe-eau électrique.
