Comment optimiser son système de chauffage et faire des économies en hiver ?

1 700 € : c’est la somme moyenne qu’un foyer français dépense chaque année pour se chauffer. Quand l’on connaît ce montant, les astuces qui permettent de le réduire facilement paraissent alors tout de suite très attirantes. Des gestes parfois simples qui, combinés à d’autres opérations, certes plus lourdes, mais rentables sur le long terme, peuvent vous faire économiser plusieurs centaines d’euros par an. Zoom sur quelques conseils qui pourront rendre votre prochain hiver bien plus agréable que les précédents.

Isoler suffisamment son logement

Si ce n’est pas une décision à prendre du jour au lendemain, c’est néanmoins celle qui s’avérera la plus fructueuse. Dans les anciennes maisons ou les résidences mal isolées, les déperditions thermiques sont nombreuses, et sont à l’origine d’importantes dépenses inutiles. Dans ces cas-là, rénover l’enveloppe extérieure du bâtiment devient nécessaire si l’on veut un confort de vie suffisant. Pour information :

  • 25 à 30 % des déperditions thermiques d’une construction proviennent du toit,

  • 20 à 25 % viennent des murs,

  • 15 % des planchers bas,

  • 10 à 15 % des fenêtres.

Sachez d’ailleurs qu’à l’heure actuelle, de nombreuses aides sont proposées à tous les ménages souhaitant améliorer les performances énergétiques de leur logement : MaPrimeRénov’, aide de l’Anah « Habiter mieux sérénité », Coup de pouce économie d’énergie, Éco-prêt à taux zéro, TVA à 5.5 % … Pensez à vous renseigner et à tester votre éligibilité avant de faire vos travaux.

L’isolation concerne aussi les parois intérieures : elle permet d’éviter de chauffer les pièces qui ne sont pas utilisées. En plus, elle apporte un supplément acoustique intéressant, particulièrement pratique entre, par exemple, une pièce de vie et un espace de travail.

Réduire les pertes thermiques sans pour autant faire de gros travaux

Si votre isolation thermique est suffisante, mais qu’il y a tout de même quelques défauts qui réduisent l’efficacité de l’enveloppe du bâtiment, vous n’êtes pas forcément obligé de la remettre à neuf. Quelques astuces toutes simples pourront vous faire faire de précieuses économies sans que vous n’ayez à mettre votre habitation en chantier.

  • Installez des bandes d’isolation pour calfeutrer vos fenêtres. Elles réduiront considérablement les ponts thermiques et les sensations de froid, et ne représentent quasiment aucun investissement (une bande en mousse de 6 cm d’épaisseur coûte environ 6 €).

  • Chassez les fissures qui affaiblissent les capacités thermiques des murs, étanchéifiez-les avec du mastic. Repérez aussi les joints abîmés et remplacez-les.

  • Isolez les tuyaux du système de chauffage qui passent par des pièces qui ne nécessitent pas d’être chauffées. Pour cela, vous pouvez utiliser des manchons en mousse : il en existe pour tous les diamètres de tuyau. Cela évitera à leur chaleur d’être inutilement dispersée dans des espaces qui n’en ont pas besoin. Une solution facile et rentable pour économiser une cinquantaine d’euros chaque année !

  • Afin d’amenuiser la sensation de froid, pensez à éliminer les courants d’air venant des bas de porte ou des évacuations de hotte. Pour le premier cas, utilisez des doubles boudins à insérer dans l’interstice ; pour le second, équipez le conduit de clapets anti-retour.

  • Si vous n’avez pas la possibilité, le budget ou encore l’envie de compléter l’isolation de vos murs, vous pouvez installer des panneaux réflecteurs à l’arrière de vos radiateurs. Leur double couche d’aluminium et d’isolation leur permet de repousser la chaleur émise par les radiateurs vers l’intérieur de la pièce – sans quoi elle traverse les murs et est perdue. Leur coût est amorti en un hiver.

  • Enfin, accrochez des rideaux devant les fenêtres – même si elles sont en triple vitrage – afin de couper la route au froid provenant de l’extérieur. Attention tout de même à ne pas les laisser dépasser devant les radiateurs, au risque d’émousser l’efficacité de ces derniers.

Prendre soin de son système de chauffage

Entretenir la source même de la chaleur est capital ! En plus d’augmenter la longévité de votre appareil et de réduire les risques de panne, veiller au bon état de votre système de chauffage vous permet de considérablement réduire vos factures énergétiques. Par exemple, une couche de 1 mm de dépôt de tartre dans vos tuyaux accroît votre consommation annuelle de 9 %. Et le tartre n’est qu’un facteur parmi les autres ! C’est pour cela qu’il est très important d’effectuer des maintenances régulières.


Vous pouvez aussi réaliser certaines opérations supplémentaires pour optimiser un peu plus votre système de chauffage : désembouer le circuit, purger les radiateurs (c’est-à-dire évacuer l’air qui a pu s’y infiltrer et qui endigue la bonne circulation de l’eau), ajouter un additif à l’eau qui enraye l’apparition du tartre, ou encore tout simplement dépoussiérer les radiateurs. Faîtes également attention à ce qu’il n’y ait rien qui soit disposé contre les émetteurs du système de chauffage, afin de ne pas créer d’obstacle à la diffusion de la chaleur.

Utiliser des dispositifs qui régulent eux-mêmes la température intérieure

Fini le temps où vous deviez faire le tour de chaque pièce pour régler une à une les vannes des radiateurs ! Aujourd’hui, vous avez la possibilité d’équiper votre chaudière de robinets thermostatiques. Leur fonction est très simple : lorsque la température ambiante devient inférieure à celle renseignée (que l’on appelle température de consigne), alors la chaudière se met en route. Adopté par beaucoup d’appareils de nos jours, ce détecteur vous facilite les choses et participe grandement à votre confort intérieur.

À savoir : lorsque vous rentrez chez vous, inutile d’ouvrir les vannes des radiateurs à fond ! Ça ne les fera pas chauffer plus vite. En revanche, ils monteront à une température plus haute que nécessaire : cela ne vous fera donc que dépenser un peu plus sur votre facture énergétique, sans pour autant que vous n’y gagnez au change.

Mais il est important que ces robinets soient réglés de manière juste et efficace. Pour cela, vous pouvez vous aider des données suivantes :

  • La température conseillée pour une pièce de vie est de 19 °C. C’est un bon équilibre entre confort et économie : il n’est pas nécessaire de monter plus haut pour être à l’aise, mais chauffer moins peut devenir inconfortable.

  • Dans une chambre d’adulte, il est possible de descendre à 16 °C. Sous votre couette, vous ne sentirez pas davantage le froid.

  • Conservez tout de même une température d’au moins 22 °C dans la salle de bain ; sinon, vous pourriez être victime d’un coup de froid après la douche.

  • Gardez à l’esprit qu’augmenter la température de 1 °C, c’est faire gonfler la facture de chauffage de 7 % ! Cependant, cela ne doit pas non plus vous faire prendre de risques inconsidérés. Il ne faut jamais que la température de votre logement descende en dessous de 12 °C, sans quoi les composants intérieurs aux murs, notamment l’isolation, peuvent devenir le nid de champignons et de moisissures, qui sont dangereux à terme pour votre santé.

Quelques conseils supplémentaires

Dans un premier temps, pensez à bien aérer votre logement. Si cela peut paraître paradoxal au premier abord, c’est en vérité très utile. Un air sec chauffe plus rapidement qu’un air humide ; or, en aérant, vous évacuez le surplus d’humidité. La chaleur se répand ensuite bien plus facilement ; en outre, la sensation de froid s’en trouve atténuée. Bien évidemment, pensez à couper le chauffage lorsque vous ouvrez les fenêtres.

Si l’une de vos pièces a un sol en carrelage, il peut être bienvenu d’y ajouter des tapis. En effet, le carrelage est un matériau froid ; marcher dessus en étant pied nu en hiver est donc assez désagréable. Au contraire, les tapis véhiculent une sensation de chaud que vous apprécierez tout naturellement.

Si vous vous chauffez au bois, utilisez-en un assez dense et parfaitement sec (dont l’humidité est inférieure à 20 %). Pour cela, il faut qu’il ait séché au minimum 2 ans. Si vous utilisez un bois trop humide, vous en consommerez deux fois plus sans pour autant amener de chaleur supplémentaire.

N’utilisez pas de cheminée à foyer ouvert : en plus d’avoir un rendement plus faible qu’à foyer fermé, elles rejettent des particules nocives directement dans l’habitation.

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